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Malfaçons dans le BTP : causes, garanties, recours et prévention

Malfaçons dans le BTP : causes, garanties, recours et prévention

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Sommaire

Comprendre les malfaçons dans les projets de construction

Lorsqu’un ouvrage prend forme, l’écart entre ce qui est prévu et ce qui est réalisé peut parfois être plus important qu’il n’y paraît. Certains défauts apparaissent au fil du chantier, d’autres ne se révèlent qu’après la réception. Pose non conforme, défaut d’étanchéité, installation technique incomplète… Ces écarts d’exécution, appelés malfaçons, soulèvent des enjeux techniques mais aussi juridiques, parfois complexes à démêler.

Ce dossier examine les différents aspects liés aux malfaçons dans le bâtiment : définition, types de désordres, garanties applicables (dont la garantie décennale), responsabilités engagées, procédures de constat et de recours, ainsi que les démarches permettant d’obtenir réparation. Les spécificités liées aux travaux de rénovation sont également abordées, tout comme le rôle central de la réception de travaux.

Une meilleure compréhension de ces mécanismes permet d’assurer un suivi de chantier plus rigoureux, de réduire les litiges et de renforcer la fiabilité des opérations, à chaque étape du projet.

Avant d’aborder les recours juridiques et les garanties légales, il est utile de préciser ce que recouvre le terme malfaçon et dans quels contextes il s’applique.

Découvrez Archipad, la solution qui transforme vos suivis de chantier en jeu bien réglé. 

Qu’est-ce qu’une malfaçon dans le BTP ?

Une malfaçon est un défaut d’exécution résultant d’un non-respect des règles de l’art ou d’une réalisation incorrecte. Elle peut concerner la structure même de l’ouvrage (affaissement, fissures, infiltrations) ou des éléments techniques et esthétiques secondaires comme la pose de menuiseries, les installations électriques ou les finitions.

On distingue généralement deux formes :

  • La malfaçon apparente, que l’on peut identifier immédiatement au moment de la réception de travaux. Elle doit être signalée et consignée dans le procès-verbal de réception.
  • La malfaçon cachée, qui se révèle plus tard, parfois des mois, voire des années après la fin du chantier. Ces défauts sont souvent assimilés aux vices cachés, bien qu’ils relèvent d’un régime juridique distinct (article 1641 du Code civil).

Ces désordres, qu’ils affectent un bâtiment neuf ou soient rencontrés dans le cadre de travaux de rénovation, peuvent avoir des conséquences sérieuses sur la sécurité, la performance ou la pérennité de l’ouvrage.

Pour limiter les risques de malfaçons dès les premières phases et garder une meilleure maîtrise du chantier, vous pouvez tester Archipad gratuitement et voir comment il s’adapte à vos méthodes.

Que prévoit le Code civil en cas de malfaçon ?

Plusieurs garanties légales encadrent les responsabilités des professionnels de la construction dès lors que la réception de travaux a été actée. Le Code civil, via ses articles 1792 et suivants, organise ce cadre juridique.

Garantie de parfait achèvement

Selon l’article 1792-6, le constructeur est tenu de remédier à toutes les malfaçons signalées durant l’année qui suit la réception, qu’elles soient apparentes ou non. Cette garantie couvre également les désordres notifiés ultérieurement, tant qu’ils ont été signalés dans les délais par courrier recommandé.

Garantie biennale

L’article 1792-3 du Code civil institue une garantie de deux ans pour les équipements dissociables de l’ouvrage (volets roulants, chaudières, interphones…). Elle s’applique dès lors qu’un élément ne fonctionne pas correctement.

Garantie décennale

Couvrant une période de dix ans à compter de la réception, la garantie décennale protège contre les défauts de construction qui affectent la solidité de l’ouvrage ou le rendent impropre à sa destination. Elle est obligatoire pour tout constructeur, entrepreneur ou maître d’œuvre (article 1792 et suivants du Code civil).

La réception de travaux : un moment déterminant

La réception de travaux marque la fin du chantier et le transfert de responsabilité de l’entreprise vers le maître d’ouvrage. Elle constitue aussi le point de départ des garanties légales. Cette étape doit être formalisée par un procès verbal, qui permet de consigner les réserves éventuelles.

Trois options s’offrent au maître d’ouvrage :

  • Accepter les travaux sans réserve si aucune malfaçon apparente n’est constatée.
  • Réceptionner avec réserves, en mentionnant précisément chaque désordre.
  • Refuser la réception tant que les anomalies n’ont pas été corrigées.

Ce document est crucial : sans constat de malfaçons formalisé au bon moment, il peut devenir difficile de faire valoir ses droits par la suite.

Quelles démarches faire en cas de malfaçon ?

Une fois une malfaçon identifiée, il est indispensable de suivre une procédure rigoureuse pour obtenir réparation.

Documenter le constat

Avant toute action, il est recommandé de constituer un constat de malfaçons clair et circonstancié. Photos datées, descriptifs techniques, témoignages ou expertise d’un professionnel indépendant (voire constat d’huissier) peuvent faire foi en cas de litige.

Envoyer une mise en demeure

Il convient d’adresser une lettre recommandée avec accusé de réception à l’entreprise concernée. La mise en demeure doit demander expressément la reprise des désordres dans un délai raisonnable.

Engager une action en justice

Si aucun accord n’est trouvé, le maître d’ouvrage peut porter l’affaire devant le tribunal judiciaire ou le tribunal de proximité, selon le montant du litige. L’accompagnement d’un avocat spécialisé en droit de la construction peut alors s’avérer précieux.

L’assurance dommages-ouvrage : un levier indispensable

Souvent sous-estimée, l’assurance dommages-ouvrage est pourtant un outil efficace pour résoudre rapidement un litige lié à une malfaçon. Elle permet le préfinancement des réparations couvertes par la garantie décennale, sans avoir à attendre une décision de justice.

Obligatoire pour toute construction neuve, cette assurance peut également être souscrite dans le cadre de travaux de rénovation importants. Elle apporte une sécurité juridique et financière à l’ensemble des parties prenantes.

Les articles L.242-1 à L.242-2 du Code des assurances précisent les modalités d’application de cette couverture.

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Comment prévenir les malfaçons ?

La prévention des malfaçons repose avant tout sur une organisation solide et des outils adaptés.

Un suivi de chantier rigoureux est la meilleure défense contre les désordres. Il est conseillé de :

  • Sélectionner les entreprises avec soin : vérifier compétences, références et attestations d’assurance.
  • Rédiger des contrats clairs et détaillés : chaque mission doit être définie avec précision (plans, délais, pénalités).
  • Documenter chaque étape du chantier : réunions régulières, comptes rendus, échanges formalisés.
  • Utiliser un outil numérique fiable : une solution comme Archipad centralise les informations, suit les réserves, consigne les anomalies, et fluidifie la communication entre les équipes.

La réception formelle des travaux ne doit jamais être négligée. Un procès verbal complet, daté et signé, avec ou sans réserves, constitue une garantie essentielle pour la suite.

Archipad permet de suivre les réserves, centraliser les infos et fluidifier les échanges. Pour en savoir plus, rendez-vous sur la démo en ligne.

Conclusion

Dans le bâtiment, les cas de malfaçons peuvent faire basculer un chantier bien mené vers un contentieux long et coûteux. En connaissant les garanties prévues par le Code civil, en formalisant chaque réception de travaux, et en assurant un suivi rigoureux, il est possible de sécuriser ses projets et de préserver la relation avec le maître d’ouvrage.

Pour cela, des outils professionnels comme Archipad apportent une valeur ajoutée concrète. Ils facilitent la coordination, renforcent la traçabilité et permettent de faire valoir les droits de chacun avec clarté et efficacité.

Dans un secteur aussi exigeant que le BTP, mieux vaut anticiper que subir. Prévenir les malfaçons, c’est avant tout s’engager dans une démarche de qualité durable.

FAQ sur les malfaçons

1. Qu’est-ce qui est considéré comme une malfaçon ?

Une malfaçon est un défaut lié à une mauvaise exécution des travaux, qu’il s’agisse d’une erreur technique, d’un non-respect des règles de l’art ou d’une mauvaise application des matériaux.
Elle peut concerner :

  • la structure (fissure, affaissement, infiltration) ;
  • les équipements (chauffage, électricité, ventilation) ;
  • les finitions (revêtements, menuiseries, peinture).

2. Quelle est la différence entre une malfaçon et une non-conformité ?

Une malfaçon concerne la qualité d’exécution : les travaux sont mal réalisés.
Une non-conformité désigne un écart entre les travaux réalisés et ce qui est prévu dans le contrat, les plans ou la réglementation.
Exemple : un mur bien construit mais pas à l’emplacement prévu est conforme sur la forme, mais non conforme au plan.

3. Que sont les malfaçons sur un chantier ?

Ce sont tous les désordres qui apparaissent pendant ou après les travaux.
On distingue :

  • les malfaçons apparentes, visibles à la réception de travaux ;
  • les vices cachés, qui se révèlent plus tard.

Elles peuvent survenir aussi bien dans une construction neuve que dans le cadre de travaux de rénovation.

4. Qui est responsable des travaux en cas de malfaçons ?

La responsabilité dépend de l’origine du défaut. En général, elle incombe à :

  • l’entreprise qui a réalisé les travaux concernés ;
  • le constructeur, s’il s’agit d’un ouvrage complet ;
  • le maître d’œuvre, en cas de faute de conception ou de coordination.

Le maître d’ouvrage peut faire valoir les garanties légales prévues par le Code civil pour obtenir réparation.

5. Quelle est la garantie légale contre les malfaçons ?

Le Code civil prévoit trois garanties principales à compter de la réception :

  • Parfait achèvement (1 an) : pour tous les désordres signalés dans l’année (article 1792-6).
  • Biennale (2 ans) : pour les équipements dissociables, comme les volets ou la robinetterie (article 1792-3).
  • Décennale (10 ans) : pour les défauts qui compromettent la solidité ou la destination de l’ouvrage (article 1792).

L’assurance dommages-ouvrage permet d’accélérer les réparations en cas de sinistre relevant de la garantie décennale.

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