Plus de 35% de défaillances dans la construction au printemps 2023. Cette hausse illustre tristement la crise économique qui touche actuellement les entreprises du secteur du bâtiment. Un contexte difficile qui vous impose de mieux gérer et rassurer vos prospects.
La crise économique qui touche le secteur du bâtiment influe sur l’engagement de vos prospects. Vos cibles sont plus frileuses, c’est légitime. Il convient donc de les rassurer. Parcourez nos conseils pour communiquer sur votre santé financière auprès de vos clients et de vos prospects. Une démarche qui renforcera votre image et leur confiance.
1. Suivez et valorisez ces indicateurs clefs auprès de vos cibles :
- Nombre d’années d’existence
- Chiffres d’affaires (CA) et progression ces dernières années
- Fidélité de vos clients
- Effectifs en équivalents temps plein (ETP) et progression ces dernières années, sans oublier les recrutements en cours
- Capital social
- Résultat
Les indicateurs suivants sont à suivre pour affiner le pilotage de votre entreprise.
- EBITDA : bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement Il permet d’évaluer la rentabilité du cycle d’exploitation, indépendamment des investissements ou de financements. Supérieur à 0, il indique une chaîne de création de valeur rentable.
Pour le calculer, deux méthodes :
> EBITDA = chiffre d’affaires annuel hors taxes – achats et charges externes – charges de personnel – autres charges
> EBITDA = résultat net comptable + charges financières + impôts et taxes + dotations aux amortissements et provisions
- BFR : besoins en fonds de roulement Il s’agit du décalage entre les flux de trésorerie liés aux décaissements (dépenses) et ceux liés aux encaissements (recettes). Autrement dit, il s’agit de la somme dont l’entreprise a besoin pour financer son exploitation.
Pour le calculer :
BFR = stocks + créances clients − dettes fournisseurs et sociales
- Soldes intermédiaires de gestion (SIG) Ils permettent d’identifier et d’analyser les éléments ayant contribué à la formation du résultat, de distinguer les éléments liés à la production, ceux liés à l’investissement et au financement et ceux qui présentent un caractère exceptionnel.
2. Maîtrisez vos dépenses en éliminant le superflu.
3. Demandez contractuellement des paiements à chaque phase de chantier afin d’éviter toute mauvaise surprise en fin de chantier lorsqu’il s’agira d’encaisser une somme importante.
4. Sécurisez votre trésorerie en étant vigilant sur les paiements de vos clients (devis et contrats signés avec acomptes versés avant le tout début des travaux, suivi régulier et relance des règlements en attente…).
5. Identifiez des indicateurs de gestion mensuels avec votre comptable pour disposer d’une vision claire et anticiper. Selon le profil de votre structure, vous pouvez également mettre en place une comptabilité analytique pour mieux appréhender les centres de coûts. Vous pouvez aussi décider d’établir une situation comptable intermédiaire dans l’année. Cela vous permettra de disposer d’une photographie précise de votre situation financière pour vous aider à prendre vos décisions de gestion (embauches, investissements…). Ce sera l’occasion d’échanger avec votre expert-comptable et vous faire conseiller.
6. Mettez en place des alertes sur vos sous-traitants réguliers ou en cours sur les sites BODACC ou encore PAPPERS. Vous serez ainsi prévenu immédiatement en cas d’ouverture de procédure collective (redressement judiciaire…) et vous pourrez vous signaler, dans les délais, à l’administrateur judiciaire.
Photographie : (c) Who is Danny