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Prévenir les pathologies structures et gros œuvres

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par Archipad
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poutre avec infiltration d'eau

Conseils pratiques pour éviter les désordres qui peuvent affecter vos ouvrages.

Tous les bâtiments subissent inéluctablement les aléas de la vie courante, que ces aléas proviennent de l’intérieur, de l’extérieur ou de l’enveloppe du bâti en elle-même. Par essence, le vieillissement est une source de pathologies qui affectent diversement les ouvrages en fonction de leur durée de vie. Mais certains bâtiments peuvent être sujet à des pathologies liées à des insuffisances structurelles dans la conception ou encore à un désordre dans les matériaux.

Ces pathologies récurrentes nécessiteront des interventions extérieures de remédiation souvent très onéreuses pour assurer la pérennité de l’ouvrage. Pour éviter ces conséquences financières importantes, mieux vaut détecter ces pathologies potentielles avant la réception des ouvrages et la mise en jeu des garanties.

Quelles sont les principales pathologies structures et gros œuvre ? Comment les prévenir ?

Les remontées capillaires

Les façades de maçonneries anciennes réhabilitées, plus rarement celles des constructions récentes, se marquent de traces frangées ou parfois ondulées qui peuvent s’élever plusieurs mètres au-dessus du sol. L’humidité entraîne l’apparition de salpêtre, de moisissures, le décollement des revêtements, etc. Cette pathologie est due à l’absence ou la mauvaise exécution de l’arase étanche.

En prévention :

  • Sur l’existant, réaliser un diagnostic préalable pour détecter la présence d’humidité d’origine ascensionnelle, vérifier si la réalisation d’une arase étanche est possible, dans le cas contraire mettre en œuvre un traitement curatif.
  • En construction neuve, bien positionner et réaliser avec soin l’arase étanche.

L’humidité en sous-sol des bâtiments

Dans les sous-sols réalisés en maçonnerie de petits éléments, principalement dans les maisons individuelles, mais aussi dans les sous-sols réalisés en béton banché, les infiltrations peuvent prendre des formes diverses allant de simples traces d’humidité, sur la face intérieure des murs périphériques ou à la jonction entre murs périphériques et dallage, à l’inondation totale du sous-sol. Cette pathologie peut être due à l’absence de cuvage ou de drainage périphérique, au mauvais choix des revêtements extérieurs ou encore à un défaut d’exécution.

En prévention :

  • Définir avec le maître d’ouvrage l’usage final de ces locaux et les exigences inhérentes.
  • Faire réaliser une étude de sol préalable
  • Bien concevoir les murs de sous-sol au regard des exigences et des risques.
  • Bien choisir et bien exécuter les revêtements d’imperméabilisation et d’étanchéité, les drainages et leurs exutoires, les réseaux EP et les abords.

Les fissures « structurelles » des maçonneries de maisons individuelles

Les murs extérieurs de structure des maisons individuelles étant majoritairement constitués d’éléments de maçonnerie assemblés par des joints de mortier, des fissures structurelles de la maçonnerie liées au fonctionnement de la paroi peuvent apparaître et être à l’origine d’infiltrations d’eau.

En prévention :

  • Surveiller la bonne exécution des appuis de planchers sur les murs porteurs.
  • Veiller à la bonne mise en œuvre des armatures de chaînage.
  • Soigner les jonctions entre la maçonnerie et les éléments en béton armé et associés.

La corrosion des armatures du béton armé en façades des bâtiments

De fines fissures et des traces de teinte ocre apparaissent à la surface des structures en béton armé, puis les fissures s’élargissent et laissent la rouille suinter. Enfin, des aciers corrodés sont visibles après le détachement des éclats de béton. Cette pathologie peut être liée à une porosité excessive du béton, une mauvaise disposition des armures, ou à leur défaut d’enrobage.

En prévention :

  • Veiller à la compacité du béton.
  • Respecter les valeurs d’enrobage.
  • Vérifier le positionnement des armatures et leur bon maintien.

La fissuration et l’effondrement de balcons

La pathologie des balcons peut relever de désordres structurels qui peuvent aller jusqu’à la rupture ou de désordres aux conséquences moins graves comme des fissurations secondaires, des éclatements des nez de balcons, la présence d’efflorescence et de stalactites en sous-face, les infiltrations au travers de la dalle. La cause la plus fréquente des effondrements provient de défauts de ferraillage.

En prévention :

  • Veiller aux bons dimensionnement et positionnement des armatures.
  • Prévoir les joints de fractionnement si nécessaire.
  • Être attentif à la pente, au traitement des seuils et des nez de balcons.

Les tassements, fissuration de dallages à usage industriel

Des affaissements localisés ou généralisés peuvent affecter les dallages industriels en béton qui peuvent se fissurer. Ce désordre peut résulter de la conjonction de plusieurs causes.

En prévention :

  • Réaliser une étude géotechnique spécifique à la mise en œuvre du dallage.
  • Adapter l’ouvrage aux contraintes ultérieures, notamment dans la conception des joints.
  • Veiller à l’entretien et la maintenance.

Les attaques des bois par les agents biologiques

Les Larves Xylophages (ILX), les champignons et les termites sont à l’origine de nombreuses dégradation des bois : trous, vermoulures, dégradation de l’aspect, diminution de la résistance mécanique, pourriture, etc.

En prévention :

  • Supprimer tout risque d’exposition prolongée à l’eau.
  • Bien évaluer la classe d’emploi et l’essence de bois qui correspondent à l’usage et au milieu.
  • Sélectionner les traitements préventifs adéquats.
  • En l’absence de soubassement et/ou plancher béton, mettre en place une barrière de protection entre le sol et le bâtiment à l’aide d’une solution certifiée ou sous Avis Technique.

N.B : Dans les départements infestés par les termites, une vigilance périodique est recommandée pour localiser les signes tangibles d’une attaque.

La dégradation par l’eau et l’humidité des enveloppes et ossatures bois

Le bois est un matériau « vivant » dont le comportement peut être affecté par l’action de l’eau à l’état de liquide ou de vapeur. Or, une grande partie des ouvrages est montée en atelier, puis assemblée en chantier dans des conditions d’hygrométrie et de température différentes. Cette variation plus ou moins marquée peut engendrer des déformations et dégrader les bois porteurs de la structure en cas d’infiltrations d’eau accidentelles. Enfin, les attaques parasitaires d’insectes xylophages génèrent parfois des dommages également irréversibles.

En prévention :

  • Sélectionner avec rigueur le bois, son essence, son classement, en fonction de la région de mise en œuvre de l’ouvrage afin d’obtenir une bonne durabilité face aux déformations, à l’eau et aux insectes.

Pour approfondir ce sujet, nous vous invitons à consulter la sixième édition des Fiches pathologie bâtiment réalisée en partenariat par l’AQC et la Fondation Excellence SMA.

Photographie : (c) Cunaplus

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